C’est l’un des objectifs majeurs de la Semaine ivoirienne au Cameroun (Sic) qui se déroulera du 7 au 13 octobre 2013 à Douala.
Cet objectif général se décline en deux. Du côté de la Cemac, qui représente un marché de plus de 40 millions de consommateurs, il est question pour la Côte d’Ivoire de voir comment accéder, à partir du Cameroun, à cet important marché. Du côté de l’Uemoa, c’est la présentation des opportunités d’investissements dans l’espace, à partir de la Côte d’Ivoire, aux opérateurs économiques privés et publics. La finalité étant de construire une sorte de pont commercial entre ces deux espaces économiques des pays francophones de l’Afrique Subsaharienne, qui échangent encore faiblement en matière commerciale.
L’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun a insisté sur cet aspect particulier, lors de la cérémonie officielle de lancement de la Sic 2013, qui s’est déroulée ce 29 août 2013, à Douala, sous les auspices de Joseph Elongo, conseiller aux affaires économiques de la région du Littoral. «Du point de vue économique, nos relations ne sont pas très poussées», a reconnu Adama Dosso. «Cet aspect sera débattu au cours de cet événement», a rassuré le diplomate ivoirien. Au menu également de ce conclave, l’épineux problème du Cfa qui n’est pas interchangeable entre les deux zones économiques. «Le Cameroun et la Côte d’Ivoire utilisent tous le franc Cfa.
Mais, le Cfa du Cameroun n’est pas accepté en Côte d’Ivoire, vice-versa. Ce qui n’est pas normal et constitue un frein aux échanges », a commenté Adama Dosso. D’après lui, la Sic recherche cinq objectifs spécifiques. Consolider et développer l’ensemble des relations multiformes qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun, maîtriser et maximiser le courant informel d’échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, etc. Les secteurs d’activités sont, entre autres, l’agriculture, la construction, les infrastructures, les Tic.
L’économie de la Côte d’Ivoire, avec un PIB par habitant qui s’élève à 1 600 USD en 2011 fait partie des économies en voie de développement. L’indice de pauvreté atteint 48,9 % en 2008. La Côte d’Ivoire reste toutefois un poids économique important pour la sous-région ouest-africaine : elle représente 39 % de la masse monétaire et contribue pour près de 40 % au PIB de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).